Aujourd’hui, la sexualité, frontale ou suggérée, est omniprésente dans le flux incessant des images véhiculées dans les médias et le business du divertissement. «C’est vendeur!», claironnent à l’unisson les spécialistes du marketing. Mais la sexualité n’a-t-elle pas toujours été une machine à fantasme? Au-delà de la procréation, il est aujourd’hui fort heureusement admis en Occident que la quête de plaisir est indissociable du consentement mutuel et en pleine conscience. Qu’en était-il au 18e siècle? À quels niveaux s’érigeaient les barrières de la censure, de l’acceptable et du punissable? Avait-on le choix de son, sa ou ses partenaires? Autant de questions auxquelles l’exposition Et plus si affinités… donne des réponses parfois surprenantes, toujours documentées.
L’exposition met en avant les aspirations à plus de liberté et la quête de l’hédonisme mises en perspective avec l’affirmation de l’importance de l’amour conjugal, de l’enfant et de la famille. À la frontière entre sphères publique et privée, elle propose un parcours allant de la rencontre à la naissance en questionnant le contrôle de la sexualité mis en place par les autorités mais aussi les imaginaires galants et érotiques, les pratiques contraceptives et le corps genré. Ces sujets sont évoqués grâce à des objets de la vie quotidienne, parfois précieux et rares, et des documents inédits.
Centrée sur l’amour et la sexualité au 18e siècle, une période de remise en cause de l’Église et de changements dans les mœurs, l’exposition a été conçue comme un parcours autour de sept thématiques qui en sont autant de facettes:
La rencontre amoureuse: au premier regard, aux yeux de tous
La chair sous contrôle
Libre, libéré, libertin?
Parlons mariage!
Mots d’amour: l’amour dans tous ses états
Masculin – féminin
L’enfant précieux
L’exposition questionne, d’abord au sein des élites, les choix personnels au regard des normes collectives à une période au cours de laquelle se font entendre des revendications et des pratiques nouvelles, celle du mariage d’amour et de la contraception. Elle interroge l’intime, l’amour et la sexualité des individus.
L’exposition convoque aussi plusieurs «experts» du 18e siècle en matière de séduction, désir et sexualité. Parmi eux, Casanova qui entreprend en 1760 un voyage en Suisse au cours duquel il multiplie les expériences sexuelles, ou le célèbre médecin lausannois Samuel Auguste Tissot, auteur d’un non moins célèbre livre intitulé De l’onanisme, qui condamne la pratique de la masturbation.
Commissaire de l’exposition: Nicole Staremberg
Les Paid Posts sont rédigés par nos clients ou par le Commercial Publishing sur mandat. Ils ne font pas partie de l'offre rédactionnelle.