L’or, valeur refuge, est très prisé quand les temps sont durs. Sa valeur a fortement augmenté depuis 2008.
L’or, valeur refuge, est très prisé quand les temps sont durs. Sa valeur a fortement augmenté depuis 2008. (Photo: iStock)
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Est-ce véritablement le bon moment pour acheter de l’or?

L’or se porte bien quand tout va mal. Et il se porte mal quand tout va bien. Alors que la planète est agitée de tensions et de conflits, le métal jaune bat des records et attire les investisseurs qui l’avaient un peu boudé. Attention à l’effet yo-yo!

Depuis quelques mois, l’or fait rêver à nouveau les investisseurs. Pour le spéculateur, le métal jaune souffre pourtant d’un défaut majeur. Ce produit n’offre aucun rendement. Il ne rapporte ni dividendes ni intérêts, contrairement aux actions et aux obligations. On ne peut espérer un gain que lors de la revente. Mais alors pourquoi, selon les experts financiers, l’or, comme d’autres métaux précieux, argent ou platine, a une place (entre 15 et 30% selon les sources) dans un portefeuille de placements équilibré et diversifié?

L’or a retrouvé son statut de valeur refuge, estime le site d’informations financières allnews.ch. En période d’intérêts bas voire négatifs, comme c’est le cas en Suisse, acheter de l’or permet de ne pas avoir à payer pour préserver son patrimoine. A l’époque lointaine où les comptes d’épargne offraient un rendement de 5% par an, il n’était pas recommandé de placer ses fonds en or qui ne rapportaient rien.

Bouclier contre les intempéries

Ce retour en grâce du métal jaune s’explique aussi par le contexte politique et économique incertain. Après avoir évolué en dents de scie durant des mois, le cours de l’or a atteint en septembre dernier 1500 dollars, un record historique. Il a été boosté par le conflit larvé entre les Etats-Unis et l’Iran ainsi que le différend commercial américain avec la Chine. Les manifestations à Hongkong, au Chili, en Bolivie, au Liban et en Irak ont aussi contribué au sentiment général de flottement.

Considéré comme un placement sûr en période d’incertitude, l’or est utilisé comme une assurance en cas de faillite de l’Etat, des banques ou de krach boursier. En période troublée, cet «ultime forme de payement» selon la formule d’Alan Greenspan, célèbre directeur de la Réserve fédérale américaine, permet à son propriétaire de financer les besoins de base - nourriture, médicaments, transports. Des lingots d’or se transportent plus discrètement que des valises bourrées de billets de banque. On peut les convertir en liquide rapidement.

«En période d’intérêts bas voire négatifs, comme c’est le cas en Suisse, acheter de l’or permet de ne pas avoir à payer pour préserver son patrimoine.»

Mais lorsque que l’économie repart, le cours de l’once (31 grammes) chute. Celui-ci a quasiment doublé depuis la crise économique et financière de 2008, passant de 800 dollars à plus de 1400 dollars, avant de redescendre à un niveau moindre, à mesure que s’éloignait le spectre d’un effondrement généralisé de l’économie mondiale. Autrement dit, l’or se porte bien quand tout va mal et il se porte mal quand tout va bien.

Cet effet yo-yo va-t-il se reproduire? On ne peut pas l’exclure. Même si, plusieurs phénomènes de fond mettent la pression sur le marché de l’or. Son extraction minière devient de plus en plus coûteuse: 1050 à 1200 dollars l’once. Cette hausse des coûts n’a certes pas empêché la production aurifère d’augmenter de manière exponentielle depuis 1840. Cependant, à en croire le magazine français «Investir», la croissance annuelle de la production d’or ralentit régulièrement depuis dix ans. De 7,5% en 2009, elle est tombée à 1,6% en 2018.

Plus rare

«Depuis 1995, la découverte de nouveaux gisements aurifères a baissé très rapidement, signale The House Gold and Silver, commerçant de métaux précieux. Nous aurions affaire à un «Gold peak», un pic de production d’or, qui, à l’image du pétrole, devrait baisser systématiquement à l’avenir.»

Pour le géologue-star Jean Laherrère, qui avait déjà annoncé il y a plus de 20 ans l’«Oil pic» du secteur pétrolier, le pic de production d’or se serait déjà produit en 2001. Certains avancent que l’exploitation aurifère des fonds marins pourrait reporter cette échéance de quelques années. D’autres envisagent des moyens simples de récupérer l’or dans les décharges informatiques. L’ensemble des produits électroniques vendu dans le monde contiennent plus de 300 tonnes de métal jaune, c’est près de 10% de la production mondiale.

Ruée mondiale

En bijouterie et en joaillerie, qui consomment 75% de la production mondiale d’or, la demande ne cesse de croître. De 1747 tonnes en 2009, celle-ci devrait atteindre 2351 tonnes en 2019, selon le World Gold Council. En Chine et en Inde, les classes nouvelles moyennes se ruent sur les bijoux en or, offerts notamment comme cadeaux de mariage. Ces deux pays accaparent déjà près de 50% du marché, les Etats-Unis et l’Europe un peu plus de 20%.

Au cours de la dernière décennie, les banques nationales ont aussi augmenté leurs stocks d’or, à 34 000 tonnes en 2018. C’est énorme. Tout l’or disponible ne représente que 175 000 tonnes, soit à peine un cube d’un peu plus de 20 mètres de haut si elles étaient réunies au même endroit. Cette rareté, qui a contribué à l’attrait et la fascination du métal jaune au cours de l’histoire, ne devrait donc pas disparaître.

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Ce contenu est une coopération entre le Commercial Publishing de Tamedia et Genève Invest.

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