«Green Sofa» est une série d’entrevues de Syngenta portant sur l’alimentation, l’agriculture moderne et la protection des plantes.
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«Sans produits phytosanitaires, pas de vin»

Martin Wiederkehr, directeur du Centre de viticulture de Wädenswil, s’assied sur le «Green Sofa» de la présentatrice Christa Rigozzi pour parler des défis que doit relever la viticulture moderne et de la protection des vignes et vignobles.

Le changement climatique et les nuisibles mettent les vignes à rude épreuve. Lorsque les facteurs climatiques se modifient, leurs effets se répercutent sur les différents cépages et terroirs. «Les vignerons doivent adapter l’entretien des vignes en fonction des variations du climat», déclare Martin Wiederekehr, confortablement installé sur le «Green Sofa». Inversement, le réchauffement de la planète permet aujourd’hui de cultiver du Merlot en Suisse alémanique, voire même du Malbec, un ancien cépage rouge français. D’après notre viticulteur, cela n’est possible que depuis environ trente ans.

Protection contre les attaques fongiques

Mais les vignes doivent également être protégées contre les maladies, comme par exemple les champignons, dont certains n’ont été introduits dans notre pays que vers la fin du siècle dernier. Les attaques fongiques dues au mildiou, au faux mildiou et à la pourriture grise de la vigne comptent parmi les parasites les plus importants. Les vignerons essaient d’empêcher ces attaques en érigeant un mur végétal optimal et utilisent des produits phytosanitaires, «à doses aussi faibles que possible», précise Martin Wiederkehr. Pour le viticulteur, les choses sont claires: «Sans protection phytosanitaire, pas de récolte; sans récolte, pas de vin dans les bouteilles; et si nous ne pouvons pas vendre de bouteilles, la viticulture meurt.»

Sur le «Green Sofa», il montre des photographies illustrant ces liens de causes à effets. Des images de belles grappes de raisin mûres et fruitées, traitées avec les quantités requises d’insecticides. Mais aussi des images de grappes ayant reçu un traitement inadéquat ou en doses trop faibles; sur celles-ci, les raisins sont moins beaux et de surcroît envahis par la pourriture. Beaucoup des grains sont bruns et secs. La troisième photographie, enfin, ne donne à voir plus aucun grain sain; il s’agit de raisin n’ayant jamais été traité avec des produits phytosanitaires. «Ces raisins ne donneront plus aucune goutte de vin», affirme le viticulteur. Or, l’utilisation de produits phytosanitaires est nécessaire pour garantir une récolte réussie, que ce soit dans la culture conventionnelle, la production intégrée (IP) ou encore la viticulture bio. La différence réside dans le fait que, s’agissant du vin bio ou des produits portant le label Demeter, aucun produit phytosanitaire de synthèse ou chimique ne peut être employé. En ce qui concerne la culture biologique, il est souvent fait recours à des produits phytosanitaires d’aspersion contenant du cuivre, «c’est-à-dire un métal lourd qui reste lié dans le sol», constate le professionnel du vin. Les sels de cuivre et le soufre autorisés pour la protection des plantes bio sont généralement produits par synthèse et font de ce fait partie des produits phytosanitaires synthétiques.

«Sans protection phytosanitaire, pas de récolte; sans récolte, pas de vin dans les bouteilles; et si nous ne pouvons pas vendre de bouteilles, la viticulture meurt.» Martin Wiederkehr, directeur du Centre de viticulture de Wädenswil

Culture de nouvelles variétés de raisins

Quelles sont les alternatives? Il faut cultiver de nouvelles variétés de raisins, soit monorésistantes (résistantes à un seul nuisible), soit multirésistantes (résistantes à plusieurs nuisibles). Le Centre de viticulture de Wädenswil – qui est également un centre de recherche pour la vigne et le vin – consacre un cinquième de sa superficie à la culture de ces nouveaux cépages. Mais cette manière de procéder présente des problèmes. Avec le temps, en effet, certains raisins résistants peuvent perdre leur résistance contre les nuisibles. D’autre part, l’apparition de nouveaux nuisibles reste toujours possible, car la nature est toujours en mouvement et évolue sans cesse. Sans oublier les espèces invasives, comme par exemple la Drosophile du cerisier, qui est apparue récemment. A cela il faut ajouter que de la plantation à l’obtention des premiers raisins, il faut attendre en règle générale une génération, soit 25 ans. «Et en attendant que passe ce quart de siècle, on a envie de boire un ou deux verres de vin», s’exclame Martin Wiederkehr. Le directeur du Centre de viticulture de Wädenswil glisse les dernières phrases décisives: «Les produits phytosanitaires seront encore utilisés dans cinquante ans. Pas comme aujourd’hui, mais ils seront encore là.»

«Green Sofa» est une série d'entretiens autour de l'alimentation, la protection des plantes et l'agriculture moderne.
«Green Sofa» est une série d'entretiens autour de l'alimentation, la protection des plantes et l'agriculture moderne.

A propos de «Green Sofa»  

Le canapé vert est l’accessoire principal d’une nouvelle série d’entrevues vidéo portant sur des sujets liés à notre alimentation, à l’agriculture moderne et au rôle de la protection des plantes dans notre vie quotidienne. 

Chaque épisode est présenté par Christa Rigozzi et accueille une grande variété d’hôtes des différentes régions de Suisse. Les invités ont cependant une chose en commun: dans leurs domaines respectifs, ce sont tous des experts qui ont à cœur la qualité de nos aliments et la protection de nos plantes.

Les épisodes sont complétés par des séquences donnant un aperçu du domaine d’activité de chaque intervenant, du vignoble à la cuisine de restaurant en passant par le laboratoire de recherche. Le canapé vert sert ainsi de lien entre les différents éléments et met en avant les interdépendances que nous avons, trop souvent, tendance à considérer comme allant de soi.

A propos de l’interlocuteur

Martin Wiederkehr est viticulteur, œnologue et directeur du Centre de viticulture de Wädenswil (WBZW). Le centre exploite environ dix hectares de vignes répartis sur trois sites dans la région du lac de Zurich et poursuit des recherches appliquées sur la culture du vin. Il produit et vend même son propre vin sous la marque «Dreistand». Outre la recherche, le Centre de viticulture se consacre également à l’enseignement de la viticulture.

«Les produits phytosanitaires seront encore utilisés dans cinquante ans. Pas comme aujourd’hui, mais ils seront encore là.» Martin Wiederkehr, directeur du Centre de viticulture de Wädenswil

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Ce contenu a été produit par le Commercial Publishing, en collaboration avec Syngenta AG. Le Commercial Publishing est le département de Content Marketing qui travaille sur mandat de 20 minutes et de Tamedia.